vendredi 7 juin 2013

projet makala

Gros plan sur...
L’aménagement du paysage par la plantation villageoise
Le Projet a dans ses objectifs, le développement de plantations villageoises d’arbres à croissance
rapide autour des grands centres urbains. Ces plantations pourront répondre dans un avenir
relativement proche à la demande en bois énergie de ces grandes villes. En dehors de fournir aux
populations urbaines une énergie accessible par tous, le but est d’épargner le peu d’ilots forestiers
qui existent encore dans le bassin d’approvisionnement en bois énergie de la ville de Kinshasa.
Malgré l’avancée importante des dynamiques de dégradation et de déforestation, il convient de
proposer des alternatives à l’exploitation des derniers espaces forestiers relictuels.
L’accroissement des centres urbains s’accompagne d’une demande de plus en plus importante de
bois énergie et de produits vivriers issus de l’agriculture. Ainsi les espaces disponibles pour planter
des arbres deviennent de plus en plus réduits dans certaine zones, en raison d’une occupation
systématique des sols par les cultures. C’est le cas des environs de Kisantu dans la province du Bas
Congo (un des sites d’intervention du projet Makala), où la demande en bois pour l’approvisionnement
de la ville ou pour la cuisson des briques a conduit à une disparition des anciennes forêts. Cette
exploitation a laissé la place à des terres exploitées régulièrement avec des rotations culturales
réduites à un ou deux ans conduisant irrémédiablement à une diminution de la fertilité des sols.
Le module 4 du projet Makala, en charge de
développer des plantations agroforestières
avec les populations villageoises, a proposé une
approche bocagère d’aménagement du paysage
en périphérie de Kisantu. Ce choix a été décidé
en raison de la difficulté de réaliser de grandes
surfaces boisées dûe à la pression foncière pour
le développement des activités agricoles dans la
zone d’étude. L’enjeu de reconstituer la fertilité
des sols et de contribuer à une production de bois
de service est bien compris par les populations
villageoises engagées dans la démarche.
De ce postulat, les activités développées dans la zone d’étude du Bas Congo se sont orientées vers
le développement des bocages en périphérie des parcelles agricoles. Ce concept nouveau dans le
monde du développement rural illustre pourtant l’aménagement de territoire par les paysans dans
beaucoup de régions du monde. Il consiste à inciter les paysans à entourer leur parcelle agricole
(mais aussi urbaine) d’une haie vive qui permettra de délimiter leur terrain et de leur fournir du
bois de service sans pour autant réduire les terres dédiées à la production agricole.
La haie champêtre est une composante incontournable
des paysages ruraux, un élément indispensable du
maillage écologique et la contribution de l’agriculteur
et du jardinier au façonnage du paysage des régions.
Les haies deviendront belles et variées et constitueront
de merveilleux écrins autour des maisons et dans les
villages. Elles hébergent également une faune auxiliaire
(des insectes au petit gibier) extrêmement précieuse
pour le jardinier ou l’agriculteur respectueux de son
environnement. Sous l’ombrage d’arbres exotiques
tels que les acacias ou les eucalyptus, les essences
locales reprendront une place de premier rang dans
les nouvelles haies champêtres.
L’exploitation du bois produit dans les haies se fera de façon sélective, couper les plus gros pour
laisser l’opportunité aux jeunes de se développer. Les essences exotiques seront coupées plus
fréquemment, ainsi que les arbres rejetant de souches. La haie ne devra en aucun cas être coupée
sur toute sa surface. De ce fait les revenus des exploitants seront multipliés, et les sols cultivés
profiteront de la fertilisation apportée par la nouvelle couverture végétale.
Plus de cent mille jeunes plantules réparties dans quatre-vingt pépinières autour de Kisantu sont
conduites actuellement dans les pépinières villageoises et seront très prochainement plantées pour
débuter ce programme de bocage qui devrait redonner aux vallons du pays Tandu sa fraîcheur
d’autrefois.
Franck Bisiaux
Une des originalités du projet MAKALA
tient en sa capacité, au-delà
des exigences contractuelles, à
identifier et adresser des questions
complémentaires, non initialement
prévues, mais qui peuvent s’avérer
très importantes pour le futur.
Ces questions concernent des points
aussi bien scientifiques que d’appui
au développement.
La RDC est leader dans les plantations
d’acacia en Afrique centrale.
De nombreux projets de plantations
agroforestières sont en cours ou envisagés,
y compris dans les perspectives
REDD+. Cependant, les travaux
du CT Kinzono, à l’origine des introductions
de semences de l’aire naturelle,
n’ont pas été poursuivis. Or la
qualité génétique est bien un point
essentiel de la réussite et de la productivité
attendue des plantations
forestières. Le projet Makala a donc
acquis plus de 20 lots de semences
d’ A.auriculiformis et A.mangium
de provenances d’Australie. Ces lots
vont être mis en plantations comparatives
et en futurs vergers à graines,
afin de pouvoir fournir à l’ensemble
des planteurs des semences
testées et de qualité supérieure, en
RDC comme au Congo Brazzaville.
Le projet a reçu de très multiples
demandes d’assistance de la part
de nombreuses régions du pays. Au
delà des villages cibles du projet, le
projet Makala a lancé en 2011 des
activités d’appui aux plantations
agroforestières en zone périurbaine
de Mbuji Mayi. L’accueil réservé est
très positif. On peut s’attendre,
dans cette région en proie à de graves
difficultés d’approvisionnement
en bois énergie, à une appropriation
rapide de nos résultats.
Le projet Makala valorise les innovations
scientifiques et techniques
afin de répondre aux attentes des
acteurs, du niveau institutionnel au
niveau du développement local.
Jean Noel Marien
Chef de projet
Plantation de haies d’Acacias - Kinkosi, Bas Congo
© Makala/CIRAD - A.Larzillière
Le Bocage
pour une agriculture qui entretient le paysage
© Makala - T.Ntangu
NN°7 - Octobre 2011
I 1
Le module 5 termine actuellement sa
deuxième phase d’étude, l’analyse
des résultats du suivi de dix meules de
carbonisation traditionnelle au plateau
Batéké mise en oeuvre durant le 1er
semestre 2011.
Le travail consistait à faire un état des
pratiques et des rendements de carbonisation
obtenus sur des meules représentatives des
principales configurations existantes.
Les suivis ont portés sur l’ensemble des
étapes de la production, depuis la collecte des bois jusqu’à
la mise en sac de la production. L’analyse de l’ensemble des
étapes a permis de débuter la conception d’un guide des
bonnes pratiques de carbonisation traditionnelle.
Les premiers résultats présentés dans le tableau 2 montrent
que les rendements massiques obtenus sont généralement
bons.
Le rendement brut en charbon est de
20,5% en moyenne (15 à 26% selon la
meule).
Le rendement calculé sur masse anhydre
est en moyenne de 29%, ce qui est un
bon résultat moyen et traduit une bonne
expérience d’une grande proportion
des charbonniers dans cette zone de
production traditionnelle.
Il ressort cependant une forte disparité
entre meules puisque le rendement sur
masse anhydre (de 23 à 33%) traduit des écarts de performance
pouvant atteindre près de 50%. Selon les observations
réalisées, ces différences peuvent être expliquées par un
niveau différent de savoir-faire des opérateurs charbonniers
(incluant expérience et rigueur d’exécution des tâches).
La diversité des ressources forestières utilisées (bois de
savane, de jachère, de forêts marécageuses ou issu de
reboisement) confirme une pression forte sur la ressource, et
peut expliquer aussi une part des différences de rendements
mesurés.
Parmi les explications des bons résultats souvent obtenus, il
est aussi probable que la présence du système agroforestier
de Mampu à vocation vivrière et énergétique (charbon de
bois) ait stimulé l’adoption de bonnes pratiques telles qu’une
conduite rigoureuse et une surveillance attentive durant la
période de carbonisation.
Pour compléter l’analyse des techniques de carbonisation
réalisées par le module 5, un travail de suivi similaire a été
mis en place dans la zone d’intervention du projet au Bas
Congo.
Le suivi de la filière bois énergie (activité 2.2) a été clôturé
en mai après une année d’enquête. Nous remercions les
producteurs des 17 villages, les 64 ménages et les représentants
des 21 marchés pour leur participation dynamique et leur
enthousiasme.
Tous les résultats ont été compilés dans une base de données,
riches d’informations notamment sur la fluctuation des
quantités de bois énergie produite et des prix. L’ensemble
des résultats seront publiés le dernier trimestre 2011 dans un
rapport final sur la filière bois énergie autour de Kinshasa et
de Kisangani.
La note de perspective n°2 présente déjà les chiffres clés et
les recommandations du projet sur l’étude de la filière.
Les activités du module 2 vont
maintenant se concentrer
sur la mise en oeuvre de
l’activité 2.3, organisations
locales et groupes de gestion.
La filière bois énergie est
essentiellement informelle.
L’objectif de cette activité est
d’améliorer l’environnement
et les compétences socioéconomiques.
La mise en oeuvre concrète de cette activité, prévue pour
le premier trimestre 2012, est encore en cours de discussion
avec l’ensemble des partenaires du projet. Elle va découler
des observations et des recommandations formulées lors
l’étude de la filière bois-énergie pour contribuer à assurer
une ressource durable. Plusieurs thèmes à discuter sont
pour l’instant sélectionnés : l’accès au permis de coupe,
la clarification des prix, la valorisation du charbon issu de
plantation durable.
Le prochain comité de pilotage sera l’occasion de détailler
l’intervention du module 2 dans cette nouvelle activité.
LES ACTUALITÉS DU PROJET
J. Schure
Photos : J.Schure
E.Mvula
F.Pinta
Photos : A.Larzillière
Module 2, Suivi du secteur bois énergie.
Module 5 , Premiers enseignements du suivi des
pratiques de carbonisation au plateau Batéké
Les commercants
Les consommateurs
Les transporteurs
Les producteurs
Suivi de meules au Bas Congo

Meule
Type
de
station
Quantité
de bois
(Kg)
Humidité
moyenne
du bois
Rendement
charbon /
masse brute
Masse du
charbon
% incuits
Rendement
sur masse
anhydre
1 Acacia 11711 38% 15,7% 1842 3% 26%
2 Forêt 8000 34% 14,7% 1179 4% 24%
3 Forêt 5999 26% 16,7% 999 5% 23%
4 Savane 4711,5 23% 20,1% 945 7% 28%
5 Forêt 8465 25% 20,2% 1714 4% 27%
6 Forêt 6171 18% 26,5% 1634 5% 32%
7 Savane 3484 25% 22,4% 779 9% 31%
8 Forêt 4593 14% 26,4% 1212 7% 31%
9 Forêt 3460 13% 23,7% 820 9% 28%
10 Acacia 15837 40% 18,7% 2954 2% 31%
2 I Les Brèves du Projet Makala - Octobre 2011
La plantation d’arbres doit toujours avoir lieu à la période où
la jeune plante sortie de pépinière recevra un maximum de
pluie. En effet, un stress hydrique dans les premières semaines
après la transplantation de la plantule en terre, perturbera la
bonne croissance de l’arbre et son développement de façon
irréversible.
Dans l’ouest de la RDC et vers Brazzaville, la pluie s’installe
progressivement à partir de septembre ou octobre, mais les
mois les plus arrosés sont novembre et décembre. Au Kasaï
Oriental, les pluies débutent un peu plus tôt, les pépinieres
aussi.C’est au cours de ces deux mois que tous les jeunes
arbres seront déplacés des pépinières pour être plantés
définitivement en plein champ.
L’acacia reste donc trois mois en
pépinière où il est arrosé deux
fois par jours (le matin et le
soir). A l’heure actuelle, tous les
jeunes acacias déploient leurs
jeunes feuilles par lesquelles on
les reconnait dans la famille des
légumineuses. 100% des semences
et les sachets ont été distribués
en juillet; chaque pépinière est
équipée d’arrosoirs.
En cette phase d’exécution du Projet, le module 4 compte sur
cette campagne pour évaluer les organismes ou associations
qui appuient l’action pour un meilleur suivi mais surtout pour
une durabilité de l’agroforesterie dans le milieu, entreprise
par les paysans qui continueront à profiter de l’encadrement
de ces structures locales.
Enfin, comme annoncé lors du dernier comité technique, les
modules 3 et 4 coordonnent leur action pour développer dans
les villages des pépinières où on élève aussi bien des arbres
d’essences locales pour recoloniser le massif forestier ancien,
et des acacias pour développer des plantations entre les zones
agricoles.
Nous croyons que l’attrait que connait l’acacia par sa
croissance rapide et son impact direct sur une exploitation
agricole mieux raisonnée, devra contribuer à encourager
encore plus les communautés villageoises à restaurer avec les
arbres du milieu et mieux protéger les galeries forestières
encore existantes.
E.Dubiez
C.Vermeulen
Photos : A.Larzillière
Depuis la constitution des groupes de travail dans les
différents villages cibles du module 3, la démarche
pour l’élaboration des plans simples de gestion (PSG)
s’est poursuivie ces derniers mois.
Sur les 5 étapes que comporte la rédaction de ce plan
simple de gestion, les étapes deux (délimitation de
l’espace sous gestion), trois (caractérisation des Unités
Paysagères) et quatre (définition des séries de gestion)
ont été réalisées dans presque tous les villages ciblés (8
villages soit 14 groupes au total).
L’étape deux a permis de caractériser les espaces où
s’appliquent les droits de gestion traditionnels sous forme d’un
plan schématique qui sera utilisé comme base cartographique
du PSG.
L’étape trois a consisté
à découper cet espace
en différentes Unités
Paysagères. Les Unités
Paysagères sont des
espaces remarquables
définis par les
populations que ce
soit à la fois pour leur
caractère symbolique,
par leur importance
pour la fourniture de produits divers et variés, pour leur
origine. Une même Unité Paysagère peut se retrouver
plusieurs fois dans l’espace sous gestion en étant identifiée
par le nom du lieu où elle se situe.
Ces différents éléments ont été décrits
oralement et documentés lors de
sorties de terrain puis ont été reportés
sur la représentation schématique de l’espace sous gestion et
décris dans une fiche d’identité.
En lien avec les activités techniques développées par le projet
(pépinières villageoises, Régénération Naturelle Assistée, …),
l’étape 4 consistera à appliquer des séries de gestion sur les
différentes Unités Paysagères décrites.
Le développement d’un aménagement des terroirs villageois
par l’élaboration des PSG privilégie en effet une démarche
opérationnelle en lien avec les activités de reconstitution des
espaces forestiers plutôt qu’une démarche prévisionnelle.
La caractérisation de l’espace par les populations et les choix
de gestion qui y sont liés devraient faciliter l’appropriation
du concept de gestion des terroirs villageois.
F. Bisiaux
Photos : A.Larzillière
Module 3, Techniques
de reconstitution forestière
Module 4, Acacias en agroforesterie
Sortie terrain pour la reconnaissance
des unités paysagères, Kinduala
UP identifiées au Bas Congo
1 Champs Maya
2 Savane Nseki
3 Savane
marécageuse
Luseki
4 Forêt marécageuse
Tanga
5 Ancien village
forestier
Voka di maya nti
6 Ancien village à
palmiers
Voka di maya
maba
7 Verger
Ndimba na yen
ti mabunda
8 Jardin de case
Nti mbelambela
na nzo
Carte des UP
d’après la maquette
Germination de Acacia auriculiformis
Pépinière Acacias et essences locales - Kingunda, Bas Congo
Les Brèves du Projet Makala - Octobre 2011 I 3
Projet Makala: 57 avenue des Sénégalais—Gombe—Kinshasa—RDC Site web: http://projets.cirad.fr/makala
Chiffres Clés
Rapports et Publications
Notes de perspectives n°2 «La filière • bois énergie des villes de Kinshasa et de Kisangani» Schure, J., Ingram, V. and Akalakou-
Mayimba, C. Document du Projet Makala, Aout 2011.
• Compte-rendu de suivi de 10 meules de carbonisation dans la zone d’intervention du projet Makala au plateau Batéké.
D.Kalala, F.Pinta, Aout 2011.
• Quatrième rapport intermédiaire des activités (Aout 2010-Janvier 2011), J-N.Marien, E.Dubiez, J.Schure, C.Vermeulen,
R.Peltier, F.Bisiaux, F.Pinta. Juillet 2011
Proportion du prix par acteurs
sur un sac moyen de charbon
Détaillant
23 %
Grossiste
20 %
Producteur
57 %
Transport 31 %
Profit 28 %
Main d’oeuvre
26 %
Matériel 9 %
Accès 4 %
Taxe 2 %
Détaillant
21 %
Semi Grossiste
8 %
Producteur
71%
Profit 35 %
Main d’oeuvre
33 %
Transport 11 %
Matériel 9 %
Accès 9 %
Taxe 3 %
KINSHASA KISANGANI
Kinshasa Kisangani
Charbon de bois 490 000 t. 16 200 t.
Bois de chauffe 60 000 t. 32 000 t.
Volume de bois
TOTAL pour 2010
4,7 millions
de m3 200 000 m3
La consommation totale des deux villes
pour l’année 2010 (en tonnes)
Estimation du nombre d’acteurs de la filière bois énergie
Producteurs
et travailleurs Transporteurs
Grossistes
et semi
grossistes
Détaillants Travailleurs
au marché
Consommateurs
(ménages et
industriels
290 000 900 ( 21 000 ) 5 millions
Producteurs
et travailleurs Transporteurs
Grossistes
et semi
grossistes
Détaillants Travailleurs
au marché
Consommateurs
(ménages et
industriels
10 000 1600 ( 12 100 ) 1 million
KINSHASA
KISANGANI
Le revenu net moyen
par producteurs et par an
0 100 200 300 400 500 USD
Producteurs
Bois de chauffe
Producteurs
Charbon de bois
Kisangani
Kinshasa
405 USD (335 000FC)
288 USD (238 000FC)
296 USD (245 000FC)
93 USD
(77 000FC)
Cette information est une
‘preview’ de la publication
complète qui sera publiée
à la fin 2011: Schure, J.,
Ingram, V. and Akalakou-
Mayimba, C. 2011. Bois énergie
en RDC: Analyse de la filière
des villes de Kinshasa et
Kisangani. Yaoundé, CIFOR,
Projet Makala.
Rendez vous dans l’onglet «les produits» pour consulter l’ensemble de
nos outils de communication.
http://makala.cirad.fr
Les vidéos du projet sont maintenant en lignes sur le site internet.
15-18 Novembre 2011, Montpellier, France
Le projet Makala y présentera 4 thématiques :
• La RNA sur le plateau Batéké, Peltier et al
• La durabilité système agroforesterier «Mampu», Marien et al
• Des outils pour une démarche participative, Larzillière et al
• Les plans simples de gestion villageois, Dubiez et al
Pour plus d’informations : http://www.iufro2011-tropical-silviculture.org
IUFRO International Conference
Research Priorities in Tropical Sylviculture
Towards New paradigms ?
Mr Jean INZAMBA ENDIKANO est chef de la
Division Programme National Environnement,
Forêts, Eaux et Biodiversité (PNEFEB), à la
Direction Etudes et Planification (DEP) du
Secrétariat Général à l’Environnement
et Conservation de la Nature du Ministère
de l’Environnement, Conservation de la
Nature et Tourisme (MECNT)/ RDC.
Au cours de la séance de travail du 27
juillet 2011, entre la Direction d’Etudes et
Planification (DEP) représentée par Messieurs Ir.
José ILANGA LOFONGA et Ir Jean INZAMBA ENDIKANO, respectivement,
Directeur-Coordonnateur d’Etudes et Planification et Chef de
Division PNEFEB, d’une part ; et le Projet MAKALA, représenté par
Messieurs Jean Noël Marien (chef du projet Makala), Emilien Dubiez
(Responsable des Opérations), il a été décidé d’un rapprochement
entre les deux parties.
Cette demande a pour objectif : (i) de suivre les réalisations du
projet, (ii) d’identifier les activités à venir et (iii) de faciliter le
rapprochement entre le projet et le Ministère de l’Environnement,
Conservation de la Nature et Tourisme.
Dans le cadre de ce rapprochement, deux missions conjointes ont
été effectuées par Mr Jean INZAMBA ENDIKANO Point Focal du Projet
MAKALA en août et en septembre 2011. Les visites ont consisté à
prendre connaissance des réalisations du projet Makala (module 3 et
4) dans les zones d’intervention en périphérie de Kisantu (Province
du Bas-Congo) et sur le Plateau Batéké.
Nous le remercions vivement pour son intérêt, son dynamisme, sa
collaboration et ses conseils au cours de ces quelques jours passés
en compagnie des membres du projet MAKALA.
Du côté de l’équipe : Ir Jean INZAMBA, point focal MECNT/DEP
I 4

jeudi 6 juin 2013

Les jeunes face à l'Internet


Durant ces dernières années, les gens ont appris à vivre dans une nouvelle ère technologique. Celle-ci est de plus en plus envahissante et prend une importance capitale dans le quotidien des gens, plus encore dans celui des jeunes et il n’est pas rare de les rencontrer parmi leurs utilisateurs réguliers. Ils utilisent fréquemment le cellulaire, la messagerie texte, le MP3, des consoles de jeux diverses, l’ordinateur, le portable et bien d’autres technologies nouvelles. Parmi toutes les différentes technologies utilisées par ces derniers, l’utilisation du Web est au centre de leurs préoccupations.
 
L’Internet et les technologies numériques offrent aux jeunes plusieurs opportunités quant à la communication avec leurs pairs, à la construction de leur identité ou encore à l’accès à l’information, mais toutefois, elles les mettent en contact avec certains risques. Ces risques pour les jeunes de rencontrer  par exemple un pédophile sur Internet ou encore la divulgation d’informations personnelles en ligne constituaient les principales problématiques sur lesquelles se penchaient les chercheurs préoccupés par les dangers associés à l’usage de l’Internet par les jeunes. Il y a nécessité de trouver un moyen de rediriger l’énergie que porte les jeunes à l’Internet, afin qu’elle soit dépensée plus pour des raisons scolaires plutôt qu’à l’extérieur.
 
Certains pays, comme en Europe disposent des lois qui régulent la diffusion des contenus inadaptés aux jeunes. Bien que cette régulation de l’Internet fasse débat, elle ne suffit pas, à défaut d’un suivi régulier de l’application à ces lois. Cette même régulation a également disposé à destination des parents, des dispositifs de contrôle parental gratuit pour la protection des enfants. Mais, cela leurs parait toujours difficiles. Certains parents ne savent toujours pas comment y faire face ne sachant ni s’imposer, ni maitriser l’Internet.
 
L’Internet constitue un outil d’apprentissage et d’alphabétisation numérique. En utilisant l’Internet, les jeunes apprennent souvent de leurs pairs, plutôt que par des professeurs ou des parents. Cet apprentissage, fondamentalement différent de l’enseignement traditionnel, est souvent vu négativement par les parents comme une pression sociale. Pourtant, ils peuvent encore avoir énormément d’influence dans la mise en place d’objectifs d’apprentissage. Les formes de participation de la jeunesse dans ce monde de l’Internet suggèrent de nouvelles façons de penser le rôle de l’éducation. Plutôt que de supposer que l’éducation sert principalement à préparer les jeunes à leurs carrières futures, il faudrait aussi la penser comme un processus destiné à guider la participation des jeunes à la vie publique de façon plus générale.